Callum "Lord" Queen


Robot bio... Robot jardinier...


♪“… Well, you can tell by the way I use my walk, I'm a woman's man: no time to talk. Music loud and women warm, I've been kicked around since I was born …” ♪
La musique à fond dans les oreilles, Callum n’avait de yeux que pour ce sac qu’il déballait avec précaution. Un sac dont il sortait un trésor après l’autre. Des trésors pour ceux qui ne connaissaient pas Sévia et qui cherchaient une valeur marchande à ces mêmes choses. Pour les autres, il s’agissait très probablement d’ordures ou de quelques mauvaises herbes. Après tout, rien n’était esthétique. Tout semblait simpliste ou purement fonctionnel. A croire que les amis des plantes n’avaient aucun goût pour le Beau. Enfin tout de même… Ils auraient pu faire un effort sur la présentation… Callum eut un grognement de dépit alors qu’il mettait une sorte de bracelet sur le côté, se demandant s’il allait pouvoir le vendre comme bijou. Peut-être pas… Qu’ils pouvaient être casse-pieds à créer des trucs aussi… moches !
♪ “… And now it's all right. It's OK. And you may look the other way. We can try to understand
The New York Times' effect on man…” ♪
Et que dire de toutes ces graines qui s’entassaient dans une bourse… Etait-ce au moins les mêmes ? Appartenaient-elles à la même espèce ou était-ce un échantillon des plantes communes de cette région-là ? C’était une bonne question… qu’il aurait dû poser à Morgane lorsqu’il les lui avait achetées. Sauf qu’il n’avait eu aucune envie de payer l’information en prime. Après tout, la pirate était aussi requin que lui à ce niveau-là. A cette pensée, il eut un sourire en coin… A croire que leur soirée avait laissé une marque dans ses neurones.
Bref… Cela ne résolvait pas son problème immédiat. Ecartant de la main les autres objets posés sur son bureau, il versa le contenu de la bourse pour comparer les graines. Certaines étaient assez dissemblables pour être mises de côté alors que d’autres restent une belle énigme. Malheureusement, le temps lui manquait pour se pencher un peu plus sur ce puzzle. Dommage… car il y avait fort à parier que les Bourgs de la ville payeraient sans doute une petite fortune pour en mettre dans leurs jardins d’hiver.
♪ “… Whether you're a brother Or whether you're a mother, You're stayin' alive, stayin' alive.
Feel the city breakin' And everybody shakin', And we're stayin' alive, stayin' alive. Ah, ha, ha, ha, stayin' alive, stayin' alive. Ah, ha, ha, ha, stayin' alive…” ♪
Dépité, il repoussa son casque de Mouzik4ever de ses oreilles sur son cou et poussa un énorme soupir déçu, s’affalant carrément dans son fauteuil. Percevant soudain un bruit provenant d’un coin de son bureau, il leva enfin les yeux vers un spectacle étonnant : Grôa était en train de faire de la balançoire avec les longs cheveux verts de Fioré, juste sous le menton du droïde. La situation était tellement cocasse qu’il en leva un sourcil. Juste avant de le froncer avec son jumeau dans une certaine réflexion.
Avec toute cette histoire de Sévia et la vente urgente des robots de Lucie, il avait complétement oublié Fioré dans son coin. Apparemment, ce n’était pas le cas de son petit compagnon qui l’avait adopté depuis un bon bout de temps. Néanmoins, le « truc » elfique était toujours au même endroit et n’avait pas bougé depuis son arrivée. A croire que ses programmes ne lui avaient pas appris à prendre des initiatives. Encore une fois, il eut un grognement de dépit. Par Dios, qu’est-ce qu’il n’aimait pas les robots !!
Soudain, son visage s’illumina d’un sourire ravi et il se redressa immédiatement sur son fauteuil. Il venait de se souvenir d’un détail. Un détail dont il n’avait eu cure à l’époque et qui prenait tout son sens maintenant. Dios avait toujours été très bon avec lui… Enfin depuis qu’il prenait son destin en main et qu’il prenait ses propres décisions.
- Fioré ? Viens là. Qu’est-ce que tu penses de ça ?, lui demanda-t-il en lui montrant le tas de graines sur son bureau. Est-ce que tu en connais ?
Encore une fois, la machine eut droit à son sourire charmeur, voir commercial. Après tout, il était resté suffisamment longtemps à l’observer pour connaitre certaines subtilités de son visage avenant.